Quand on évoque les années 60 à Londres, on pense immédiatement aux Beatles et aux Stones, aux mini-jupes de Mary Quant, aux photos de David Bailey, aux nouvelles coupes de cheveux signées Vidal Sassoon... Reste la question : comment la capitale anglaise est-elle alors devenue, presque du jour au lendemain, "the place to be", le quartier général des artistes en vogue et des nouvelles modes ? A travers son témoignage personnel, Michael Caine livre des éléments de réponse. Celui qui est né sous le nom de Maurice Mickelwhite dans un milieu très modeste fut un des premiers acteurs anglais avec un accent "cockney" à réussir à s'imposer, non seulement dans la production nationale mais aussi à Hollywood. Caine fait partie de ces bons petits "prolos (comme il se définit lui-même) qui, à l'instar de Paul McCartney et autres Mick Jagger, ont réussi à mettre un pied dans la porte d'un système britannique régenté jusqu'alors par la hiérarchie immuable des classes sociales. Si Caine est le témoin n°1 de "My generation", il n'est pas le seul à s'exprimer : McCartney, David Bailey, Marianne Faithfull, le mannequin Twiggy évoquent, eux aussi, leurs souvenirs de cette époque bénie... Mais contrairement à Sir Michael, ils n'interviennent qu'en voix off, leurs anecdotes sont illustrées par des images d'archives exceptionnelles.