Juin 1940. Les Allemands sont aux portes de Paris. Odile cède à la panique générale et s'embarque avec ses deux enfants sur les chemins de l'exode. Son fils Philippe a douze ans et sa petite fille Cathy en a sept. Comme tout le monde, ils partent vers le Sud. Dans leur automobile, ils roulent nuit et jour. La route est surpeuplée. Ils avancent au pas. Le manque d'eau se fait sentir. Le deuxième jour du voyage, les Stukas allemands mitraillent et bombardent la colonne de réfugiés. Très vite, la voiture est en feu. Odile et ses enfants ont tout perdu. Un adolescent les entraîne dans un bois voisin pour se protéger de l'attaque aérienne. Que faire ? S'enfoncer dans la forêt ou retourner sur la route meurtrière ? Ils passent la nuit à la belle étoile. Au petit matin, ils errent dans la campagne évacuée qui ressemble à une île déserte. Ils sont coupés du monde, loin de la guerre et peut-être hors du temps. Ils marchent vers l'inconnu...