Tunisie 2013, une année marquée par des nombreux assassinats de personnes haut-placées et de nombreuses attaques terroristes. Brahim arrive à l'aéroport de Tunis, où il n'était pas retourné depuis plusieurs années, depuis la mort de son fils dans un accident de moto. C'est de sa perspective de musulman libéral qu'on considère ici l'après de la révolution tunisienne. Brahim est choqué de voir comme son pays a changé depuis son départ pour la France. On comprend immédiatement qu'alors que les révolutionnaires ont réussi à mettre fin à la dictature du président Zine El Abidine Ben Ali et à installer une démocratie parlementaire, une conséquence affreuse de la libération de la parole est le fait qu'elle a aussi permis au salafistes et autres extrêmistes islamistes de fleurir. Jusqu'en 2015, les mosquées n'étaient pas monitorées contre les discours de haine, et ces groupes ont profité du temporaire vide normatif pour répandre leur interprétation violente de l'Islam dans le pays. La Tunisie que Brahim retrouve est devenue un champ de bataille philosophique sur l'interprétation possible à donner à l'Islam aujourd'hui.