Le moyen métrage belge raconte cinq histoires sous la colonisation dans un Congo surréaliste. Au XIXe siècle, le Roi de Belgique est jaloux des autres puissances européennes. Comme un enfant capricieux, il décide de s'emparer du Congo et de faire du pays sa colonie, son jouet. là -bas, sur les terres centrales de l'Afrique, des porteurs sont réquisitionnés par des colons tout de beige vêtus, avides de pouvoir et manquant cruellement de discernement. Un porteur glisse sur un pont et entraîne tous les autres esclaves attachés à lui dans sa chute. Le jeune homme parvient à s'en sortir mais découvre qu'il est le seul survivant. Il se demande alors comment tout ceci est arrivé, lui qui était auparavant un homme libre. Dans un palais belge de couleur blanche immaculée, un pygmée a été embauché pour tenir sur sa tête un cendrier. Comble de l'humiliation, l'homme se laisse faire, ayant perdu sa femme et son enfant. Il parvient à garder contact avec son frère. Un homme d'affaires ruiné erre dans l'empire colonial, vidé et saoul. Un jeune déserteur fuit les fantômes et les regrets. Ces cinq personnages vaporeux et dérangés le sont tout autant que le pays colonisé, à qui le Roi des Belges a volé l'âme. Entre folie, alcoolisme, dépression et remord, ce moyen métrage en stop motion transpose un univers à la violence sourde, celle de la colonisation.