Essaouira, nord du Maroc, naguère l'un des ports sardiniers les plus importants de la planète. Aujourd'hui, un désert où se morfondent quelques pêcheurs marocains face à une absence dramatique de poissons. Les raisons d'une telle situation sont multiples, mais trouvent leur origine dans cette logique carnassière d'un capitalisme devenu seul maître à bord. D'abord, il y a cette politique économique du gouvernement marocain qui vend à de grosses sociétés étrangères des licences de pêche industrielle en haute mer avec, pour conséquence immédiate, la disparition le long des côtes des bancs de sardines.